l'histoire continue...
Voici une nouvelle page du roman. Je tiens à informer nos nombreux lecteurs que cette page est la dernière que nous présenterons sur le blog, pour l'instant... Je vous remercie au nom de l'auteur pour votre fidélité et vos encouragements!!
Aucun de nous ne répond. Chacun écoute les pas se rapprocher et semble repasser en esprit les réponses qu’il faudra donner tout à l’heure. La clef claque dans la serrure et un policier entre. Un petit brun au nez aquilin qui parle d’une voix rapide et aigüe.
- Toi, suis nous, dit-il en me désignant.
Je me lève et avance calmement. Il est obligé de lever les yeux pour me regarder et je crois percevoir en lui une pointe de jalousie qui n’augure rien de bon. Le second gardien est un grand rougeaud, les cheveux ras, les yeux profondément enfoncés dans un visage osseux qui ne m’inspire pas plus confiance que le premier. Celui-ci me pousse dans le couloir, précédé de son acolyte. Il y a des dizaines de portes en métal. Et derrière, des voleurs, des opposants politiques. Combien ? Je ne le saurai jamais.
Toujours poussé par le policier, je descends un escalier qui mène à une autre porte, en bois celle-là. Le rougeaud l’ouvre et nous entrons dans une petite salle à peine mieux chauffée que notre cellule malgré la présence d’un poêle à charbon.
Trois chaises, une table, des murs blancs.
C’est le petit qui semble préposé au questionnement. Le grand lui sert sans doute de force de persuasion.
Il commence : nom, prénom, âge, adresse, profession. Je réponds calmement. Puis il aborde le fond du problème en me demandant ce que faisait le tract antivichyste dans le sac de Clément. J’affirme posément que je n’ai absolument rien à voir avec ce tract. Cela ne semble pas satisfaire mon interrogateur qui fait un signe de la tête à son collègue placé derrière moi. Je reçois alors un violent coup de poing dans la mâchoire. Je ne sais combien j’ai reçu de coups avant que les policiers ne me ramènent à la cellule, aucunement renseignés sur la présence du tract dans nos affaires.
La suite viendra sans doute prochainement,(espérons le) . merci de votre patience.