Besson la culotte
J'ai nomme le désormais fidèle de ce blog: Eric Besson.
Alors quoi encore? me direz-vous?
Et bien, voyez-vous, j'ai tendance à être de trrrrrrrès mauvaise foi et à chercher toujours la petite bête dans les tonsures.
Et là, avec Besson, je jubile complètement.
Ainsi, pire qu'Hortefeux, il jette les immigrés hors des frontières. Hommes, femmes et enfants bien entendu. C'est son job, il l'aime et il aime faire du chiffre.
Alors là, ami lecteur, je te demande un chouia d'honnêteté : que le premier qui n'a pas fait le rapprochement entre ces rafles + internements et les pratiques de la Police Française dans les années 40 me jette la première pierre.
Le cas des enfants est cruellement symptomatique.
Comment ne pas revoir dans les propos et les actes de Besson, les propos et les actes de Bousquet?
Je le pense, je le ressens comme ça.
Alors donc, je me suis dit ce matin, "ma fille, va vérifier deux trois trucs sur la Rafle du Vel d'Hiv , Bousquet et les enfants, tout ça, quoi".
Et je suis tombée sur ça, que je vous livre in extenso:
Emmanuel Terray, directeur d’études à l’EHESS, et l’association DEI (Défense des Enfants International)-France rappellent que les enfants n’ont pas à être en centre de rétention administrative (CRA).
Eric Besson et les enfants internéspar Emmanuel Terray
Le rapport de la Cimade sur les centres de rétention pour 2007 nous apprend que cette année-là, 242 enfants y ont été enfermés. En 2006, ils avaient été 197. Nous ne disposons pas encore des chiffres de 2008, mais rien ne permet de penser qu’ils soient en baisse. Parmi ces 242 enfants, 183, les trois quarts, étaient âgés de 10 ans et moins. Deux remarques sur ce point : d’une part, le placement en rétention est la seule circonstance dans laquelle, en France, des enfants de moins de 13 ans peuvent être privés de liberté et enfermés. Par ailleurs, c’est la première fois depuis les sombres années de l’Occupation que des enfants sont internés.
Aux termes de la loi, les mineurs ne sont pas expulsables. Comme les centres de rétention sont les antichambres de l’expulsion, les enfants n’ont donc rien à y faire. Aussi leur présence n’est pas enregistrée et l’administration considère qu’ils « accompagnent » leurs parents. Le Journal du dimanche du 8 mai nous apprend que depuis mercredi 6 mai monsieur et madame Bakhshiyan et leurs deux enfants, âgés de 9 ans et de 4 mois, ont été placés en rétention à Nîmes. Le juge des libertés a décidé que la procédure était irrégulière, mais le procureur qui agit sur les instructions du gouvernement a aussitôt fait appel et l’internement a été prolongé.
Interrogé à ce sujet par le JDD, Eric Besson a répondu : « En France, on ne sépare pas les enfants des parents. » Il se réfère ainsi à une jurisprudence très ancienne, que l’on peut appeler la jurisprudence Laval-Bousquet. En 1942, interrogés par les autorités religieuses sur l’interpellation des enfants juifs, Laval et Bousquet répondirent en substance : nous avons jugé plus humain de ne pas séparer les enfants de leurs parents. Que, pour éviter la séparation des enfants et des parents, une autre solution existe, qui consiste à laisser toute la famille en liberté, cette idée n’a pas traversé l’esprit de Laval et de Bousquet en 1942, et apparemment en 2009, elle ne traverse pas non plus l’esprit de Besson.
Les deux situations sont incomparables, dira-t-on ? Certes ! Le fait que la même réponse soit reprise, à soixante-sept ans d’intervalle, par Laval et Bousquet et par Besson n’est-il qu’une coïncidence ? Sans doute ; on me permettra de penser alors qu’il y a des coïncidences malheureuses, et qu’elles devraient tous nous inviter à la réflexion.
Emmanuel Terray
Communiqué de DEI (Défense des Enfants International)-France
Saint-Denis, le 7 mai 2009
Moi j'dis que ça fait froid dans le dos quand même.
Ok, ce n'est pas Auschwitz qui attend ces immigrés, Besson ne "collabore "pas à une politique génocidaire ni à la Solution Finale, attention, je n'ai jamais dit ça, mais les situations politiques, sociales et économiques des pays dans lesquels on les renvoie sans ménagement ne sont pas idylliques non plus, et les conditions d'internement des personnes avant leur renvoi ne sont pas franchement dignes d'une Démocratie qui prétend être la garante des Droits de l'Homme.
Il faut certes savoir raison garder et se méfier des amalgames à la truelle, mais bon..... ça mérite quand même réflexion.