Une brassée de fleurs

Publié le par Louise

Fleurs du Mal, bien entendu, dont nous fêtons en ce début d'été 2007 le cent cinquantenaire de la naissance. 
Baudelaire avait été condamné, blamé, conspué par la bonne société de la France de Napoléon III, mais ses Fleurs du Mal sont restées comme une des plus belles pages de la création poétique française. 
Je ne résiste pas à vous livrer un des textes, Les Chats: 

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Les amoureux fervents et les savants austères
    Aiment également, dans leur mûre saison,
    Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
    Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
   
    Amis de la science et de la volupté,
    Ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres ;
    L'Érèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
    S'ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
   
    Ils prennent en songeant les nobles attitudes
    Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
    Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin ;
   
    Leurs reins féconds sont pleins d'étincelles magiques,
    Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
    Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques


Bonne journée!

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L
"Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère" : merci !
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A
C'est marrant, ça ! Il y a quelques jours, l'envie soudaine, irrépressible, m'a prise de relire Moesta et Errabunda !! Ah, c'est beau, la télépathie... :-))
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N
je n'ai pas compris grand chose au texte:-( 
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